Universal Studios

Lors de mes études à Los Angeles, en bonne passionnée de cinéma qui se respecte, je suis allée visiter les studios d’Universal. Mélange de parc d’attractions, de magasins entièrement dédiés au septième Art, de plateaux de cinéma et de décors de films, ce lieu est un enchantement. Si vous avez la chance de voyager en Californie et que vous aimez le cinéma, vous n’avez pas le droit de manquer ces studios !

Tout commence avec le parc d’attractions qui est entouré de décors directement issus de films cultes. On passe devant la librairie de Coup de foudre à Notting Hill, on se promène dans une rue censée être parisienne (ah, les joyeux clichés sur les français !) et on se retrouve dans le Jurassic Park. J’ai cru qu’un tyrannosaure m’avait choisie pour son déjeuner, je suis tombée dans des cascades d’eau dont je suis ressortie trempée jusqu’aux os, j’ai éclaté de rire dans les montagnes russes de La Momie et j’ai ressenti le frissons d’une 3D plus vraie que nature. Oui, le parc d’attractions vaut le détour mais ce qui mérite vraiment le déplacement, ce sont les décors de cinéma…

Situés non loin des plateaux de Warner Bros, les studios d’Universal sont immenses et assez spectaculaires. De véritables rues ont été construites et les immeubles sont bien réels. On reconnaît d’ailleurs les lieux de nombreux films. C’est vraiment déroutant de voir des entrées de cinéma, des façades et des portes d’immeubles qui correspondent à ce que l’on voit habituellement sur nos écrans. D’ailleurs, j’ai réalisé que les réalisateurs nous montrent sans arrêt les mêmes décors… Pourtant, nous ne les reconnaissons pas ; la lumière et les différentes prises de vue y étant pour beaucoup. Par exemple, vous connaissez Bruce tout puissant ? Voici ci-dessous l’entrée de l’immeuble de Jim Carrey !

Les styles sont divers et variés afin de correspondre à toutes les époques. C’est assez marrant parce que tous ces styles sont mélangés. On passe du quartier d’affaires très moderne à un style années 30 pour terminer au Far West. Les villes européennes ne sont pas oubliées et c’est d’ailleurs très drôle à découvrir. Si certaines productions se déplacent bel et bien en Europe lorsque le scénario l’exige, ne soyez pas dupes : beaucoup de scènes sont tournées dans ces décors très stéréotypés. Le pire ? Au final, on ne se rend compte de rien !

Même pour tourner sur leur territoire, les producteurs s’économisent certains déplacements. Vous croyez qu’une scène a été tournée à Central Park, New York ? Pas si sûr pourtant… De nombreux films se contentent de ce petit espace vert aux bancs typiquement new-yorkais et à la pelouse impeccable. Pour info, c’est sur ce même carré d’herbe que sont tournées toutes les scènes de Desperate Housewives censées se dérouler dans un parc…

Et en parlant de Desperate Housewives, j’ai eu la chance de visiter Wisteria Lane ! Je peux vous dire qu’il est très étrange de déambuler dans cette rue vue et revue à la télévision. On a presque l’impression que Bree, Gabrielle, Susan et Lynette vont surgir de leurs maisons. L’herbe est réelle, certaines fleurs aussi. Les maisons sont à taille humaine et seule celle des Solis paraît plus petite qu’à l’écran. Quelques scènes sont véritablement tournées dans ces maisons (celles se déroulant dans la cuisine de Susan par exemple). Pour les autres, l’équipe se déplace dans des plateaux couverts (non accessibles au public).

De nombreux autres décors sont visibles : Psychose d’Hitchcock, Indiana Jones, Les dents de la mer, et surtout La guerre des mondes qui m’a bluffée. Au début de ce film, un avion s’écrase sur un quartier, détruisant tout sur son passage. Sachez que les acteurs n’ont pas joué sur un fond vert car ce décor d’apocalypse a bel et bien été construit et Universal a acheté un véritable Boeing !

Finalement, en visitant ces décors, je me suis rendue compte que les studios américains ne se basent pas encore uniquement sur les effets spéciaux. En effet, j’ai vu un métro dérailler sous mes yeux, un torrent dévaler une rue, un avion écrasé dans un quartier dévasté, des voitures en feu propulsées à quelques mètres de moi et un requin effrayant surgir de l’eau pour m’attraper la gorge. Le cinéma américain n’est peut-être pas parfait mais il faut bien reconnaître qu’il a le sens du spectacle !